Step one : mother feelings❜
“ Pourquoi on à pas les même parents adoptifs que hercule sérieux?

Phoenix, Californie. «Louise Anderson. Veux-tu bien aller t’habiller, et tout de suite!» un sourire fend ton visage. Espiègle, ironique, alors que tes yeux regardent encore le sol. Quand enfin tu lèves la tête avec un regard angélique porté sur ta maternelle, ta frimousse de gamine de cinq ans crie le foutage de gueule. «Oui, mère, j’y vais tout de suite.» Ta mère, ton fardeau, et pourtant encore si jeune. Élevée dans une sorte de bourgeoisie totalement abrutissante, tu subit les envies de ta mère. Princesse, tu te doit de sourire quand tu croises quelqu’un. Parfaitement bien coiffée, bien habillée, tu tiens la main que te tend ta mère avec douceur, et sur ton visage, on ne voit que douceur. Pourtant, tes yeux crie ennuis. «Louise, dit bonjour à la dame, et souris un peu veux-tu!» Façonner à son image, à son esprit, tu te retrouves à devenir une princesse hypocrite de la haute société, ce que tu ne veux pas. Depuis ta plus tendre enfance, tu vis dans deux monde si parallèlement différents et pourtant si proche l’un de l’autre. Ta mère, qui depuis que tu es née, essais de rentrer chaque parcelle de ton être dans un moule en or, caricaturée à la manière des princesses disney. Et puis ton père, magnifique mélange de royauté et d’amour.

Step two : father feelings❜
“ Ton père, c'est le premier homme de ta vie. quoi qu'il fasse, quoi qu'il dise.

Tu as quoi, six ans à peine, et tu fais déjà parfaitement bien la différence entre les deux opposés que sont tes parents. Pourquoi la garde partagée est-elle si facile à avoir quand toi, enfant, ne rêve que d’un de tes deux parents? Ton père est ton prince, ton père est ton roi. Il est l’amour et la joie. Tu es sa petite fille, son unique trésor, son seul bonheur. Le sable fin qui glisse entre des doigts de pieds alors que tu lui tiens la main sur les plage de San Diego, le sourire sincère et heureux qui fend ton visage alors qu’il t’offre une glace, et ses mots qui te font rire comme tu n’en a jamais le droit à Phoenix. «Poussin, regarde la bas! Tu as vu ce gros monsieur? Heureusement que papa ne ressemble pas à ça hein!» Et son rire exotique qui se mélange au tiens alors que tu regarde autour de toi avec malice, cherchant de quoi t’amuser. Tu entend alors au loin, le bruit de guitares qui résonnent en écho à la mer qui effleure la plage comme une couverture de soie. Tu te glisses entre les gens, tenant la main de ton père dans la tiennes, tu regardes avec émerveillement un monde si parallèle au tiens. Hippies. Tu as six ans, et tu reconnais déjà ce qui t’attires. Hippies. Musique. Amour. Paix. Joie. Ils sont comme ton père, ils représentent la joie. Lui et toi, toi et lui, le père et la fille, un lien unique et complexe que tu croyais incassable. Et pourtant vous n'êtes pas seuls. Toi, même avec un père que tu aimes de tout ton cœur comme le seul homme de ta vie (elle à 6ans yakoi), tu es triste de devoir retourner dans ce monde qui ne t’amuses pas.

Step three : attraction❜
“ Y'as ceux qui se prennent la tête depuis qu'ils sont nés, et y'as ceux qui sont nés défoncés.

Rien ne t’amuses, puisque rien n’est amusant. Depuis que tu as l’âge pour ne plus être accrochée à ta mère, tu fait des allers-retours constant entre la bourgeoisie vomissive de ta mère et la famille de ton père. Oui, famille car tu n’es pas seule avec lui. Au début, tu l’appelait tata, cette femme qui était toujours chez ton père, et au début, tu l’aimais bien, ce garçon qui était toujours la avec elle. Mais lui, ô mon dieu lui. Charlie, complexité étonnante entre haine et tristesse. D’aussi loin que tu t’en souviennes, il n’as jamais poser le regard sur toi plus de deux minutes. Il était comme un étranger, il faisait partis des meubles, tout comme sa mère. Toi, tout ce qui te passionnait, c’était passer du temps avec ton paternel. En grandissant, Charlie disparaît, mais sa mère elle, reste bel et bien présente, et te pique de plus en plus ton père. Tu es jalouse, trop jalouse surement, mais elle te vole ton plus cher trésor, alors tu commences à essayer de t’emparer de quelque chose d’autre nommé liberté.

Step four : discovery❜
“ Le passage entre l'enfance et l'adolescence, c'est souvent un moment que tu ne remarque qu'une fois que tu l'as vécu. Moi, je m'en souviens pas.

«Louise putain, t’es défoncé ou quoi?» La voix de ton meilleur ami résonne dans ton oreille, si près, beaucoup trop près que tu sens son souffle dans ton oreille. Tu pouffes de rire et te laisses tomber vers lui, t’appuyant mollement contre lui. «Lou, t’as trop fumé... on dirait moi!» Et son rire se mêle au tiens, alors que ton regard se perd dans l’infini de l’océan devant vous. Au loin, les guitares, les rires, les amis. La joie. Hippies. Tu as 18 ans. Tu grandis, doucement mais surement. Ton adolescence passe, ton double-jeu continue, et tu te façonne une identité qui t’es propre. Joueuse, impulsive, insouciante, rêveuse, pimbêche. Tu es un parfait mélange entre harmonie et désordre. Ton corps crie transgression, ton âme crie liberté. «Hé les gars, venez on part tous ensemble sur une île et tout!» Tu te tournes vers le concerné en explosant de rire, et hoche la tête avec conviction. «On part quand ?» demande un autre. Vous êtes quatre, vous êtes inséparables, quatre filles dont trois mecs. Et vous partez tout les quatre vers hachijo tales. «Demain.» Tu as 19 ans, tu es libre, et tu vis.

Step five : hachijo tales❜
“ cette île c'est la liberté, elle à le pouvoir de nous faire délirer!

Ça fait six mois que vous êtes sur l’île, toi et tes copains. Tu bosses en tant qu’animatrice radio avec l’un deux, les autres travaillent pas très loin, et vous vivez tous dans un loft au centre de l’île. Dans ces cas là tu te dis que la vie est belle, et que malgré les défauts que peut avoir ta mère, au moins, elle à de l’argent. Quand tu repenses à ce que tu as vécu, hachijo tales, c’est surement le meilleur pour l’instant. Tout est devant toi, presque rien derrière. Et c’est avec un sourire que tu y va, que tu y vis.