Vis ta vie comme tu l'entends.
C'était, et ça restera ma devise. Toute petite déjà, je voulais faire ce que j'avais envie de faire, et contrairement à certaines de mes amies, mes parents n'étaient pas derrière moi à me rabâcher sans cesse de continuer mes études, d'être une bonne petite fille modèle, qui a une vie tout à fait normale. Mais ma vie n'était pas normale. Mon enfance, mon adolescence.. Non, rien de tout ça n'était normal. En même temps, avec des parents anciennement hippies et qui adorent toujours autant la musique yéyé, fumer un peu d'herbe de temps en temps en rentrant du boulot, troquer les costards contre - souvent - rien de bien habillé.. Non, je ne pouvais pas avoir une vie normale avec eux. Oh bien sûr, ils travaillaient durement et gagnaient bien leur vie ! Après tout, on avait un grand appartement, et on ne manquait de rien. Mais c'était surtout l'esprit baba cool qui est resté chez mes parents. Comme quoi les parents n'avaient pas à dire ce qui est bien que leur enfant fasse. Leur dicter des règles faites pour que leur enfant les enfreigne. J'avais des règles très simple, qui étaient accroché sur ma porte d'entrée de ma chambre :
1. Vis ta vie comme tu l'entends
2. Fais toujours ce que tu aimes
3. Pas de garçons dans la chambre avant 15 ans
4. Toujours fumer de l'herbe en présence des parents
5. Rentre toujours à la maison, même après 3 heures du matin
6. Soi ouverte d'esprit.
PEACE!
Les règles les plus cool, n'est-ce pas ? Eh ouais, j'ai grandit ainsi. Ce n'était donc pas mes parents qui allaient m'empêcher de faire ce que j'aime, de réparer des vélos, des scooter, des motos, des voitures. Ils n'allaient pas me dire "c'est une activité d'homme, tiens, va faire de la couture", au contraire. Un ami de mon père est mécanicien, et c'est lui qui m'a tout appris. J'ai arrêté l'école après le lycée histoire d'avoir une bonne connaissance et une culture générale, puis je me suis mise à mon diplôme de mécanicienne automobile et moto. Comment vivre dans un métier d'homme, avec souvent des moqueries de leur part ? En ne se laissant pas faire. Mes atouts féminins me permettaient aussi de les faire taire. Vous savez, comme les séduire, puis leur faire du mal en les menaçant de saboter leur voiture s'ils arrêtaient pas ? Voilà, comment j'ai obtenu le respect.


Mon diplôme en poche, je n'ai bizarrement pas eu de mal à trouver un emploi. Après tout, c'est aussi un atout d'avoir une femme dans son équipe ! Une femme qui est aussi douée sur les pistes de moto cross, que dans le lit. Moi ? M'être tapé tous les jeunes mécanos ? Non, du tout ! Juste un ou deux. Ou trois... Je sais plus. Enfin, voilà. Ma vie se résumait à réparer des voitures, à jouer la mécano sexy qui fait ban.. rêver les hommes qui me regardent faire - voire les femmes ! -, faire de la moto cross et quelques petites compétitions, sortir avec des amis, et changer les draps. Changer les draps ? Oh, oui, vous comprenez très bien.


Puis mon patron m'a proposé d'aller sur une île japonaise, puisqu'ils avaient besoin de mécaniciens. Il m'a promis que le salaire sera plus élevé puisque je serais chef d'un groupe de mécano, et je n'ai pas hésité une seule seconde avant de dire oui. Une semaine après, le temps de tout préparé, je me retrouvais à Mitsune, à emménagé dans un bel appartement avec un bel inconnu, et à refaire ma vie sur cette île. Un an et demi que je suis ici, et je m'y plait ! Ici, les gens ont une autre mentalité qu'à Tokyo. Ou plutôt, c'est un peu plus cool, moins stressé, même s'il y a toujours les mêmes métiers que n'importe où. Comme si une île rendait les humains plus décontractés. Comme si.. ils avaient fumé de l'herbe tous les matins avant de partir. Vous voyez le genre ?



Croqueuse d'hommes - pacifiste - fêtard - joueuse - un peu manipulatrice - sportive - casse-cou - douée au lit - vis au jour le jour - indépendante - curieuse - fonceuse - prête à tout - douée de ses mains (avec tout!)